Notre histoire
“Nous sommes parties du principe que la santé mentale n’est pas un luxe”
Comment avons-nous commencé ?
En 1989, un groupe de professionnel.le.s en santé mentale, préoccupé par le manque d’accessibilité aux services en santé mentale pour les personnes immigrantes ou réfugiées, décident de créer le centre d’aide professionnelle. Ayant une vision holistique de la santé, le groupe envisage de former une équipe de soins multidisciplinaires afin d’offrir des services en santé mentale à prix modique, s’adressant plus spécifiquement aux personnes immigrantes et réfugiées. L’équipe, travaillant de manière tout à fait bénévole, bénéficie du soutien de d’autres organisations pour l’usage de locaux. Prenant vie dans Villeray, La Maison Multiethnique Myosotis s’enracine dans ce quartier qui accueille l’un des plus grands nombres de communautés ethniques à Montréal.
Chronologie
1989
Ayant une vision holistique de la santé, le groupe envisage de former une équipe de soins multidisciplinaires afin d’offrir des services en santé mentale à prix modique.
1991
L’organisme est enregistré comme OSBL au Registre des entreprises du Québec sous son nom actuel, La Maison Multiethnique Myosotis, dont la mission est d’offrir de l’aide psychologique à moindre coût aux personnes provenant de différentes communautés culturelles de Montréal. Les débuts se font discrètement et graduellement. Avec la complicité du conseil d’administration, dont le premier président est Daniel Fournier, l’équipe recherche du financement afin de pouvoir poursuivre ses services et les bonifier. Deux ans plus tard, l’organisme obtient son premier financement du PSOC (Soutien financier aux organismes communautaires). Despina Filippidis sera la première directrice de La Maison Multiethnique Myosotis.
Composée entièrement de psychologues ayant vécu un processus d’immigration au Québec, la petite équipe de la Maison Multiethnique Myosotis cherche à développer son expertise de l’approche interculturelle. Inspirée par l’ethnopsychiatrie, l’équipe participe aux rencontres de la clinique transculturelle de l’Hôpital Jean-Talon. Elle profite également de l’accompagnement du psychiatre Dr. Segura, chef de service d’ethnopsychiatrie du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
L’approche interculturelle devient transversale aux approches traditionnelles en psychothérapie qu’exercent les professionnel.le.s dans l’organisme qui traitent de problèmes complexes et spécifiques au processus d’immigration, tels que: les ruptures affectives et sociales, le choc culturel et climatique, la perte de repères culturels et familiaux, la dépréciation des valeurs et de statut social, la déconstruction identitaire et le dépaysement et, aussi, toutes les difficultés liées au processus d’adaptation : chômage, pauvreté, obstacles linguistiques et conflits familiaux, pour ne nommer que celles-ci. Quant aux personnes réfugiées, beaucoup ont vécu des traumatisme(s) lié(s) à la guerre ou à la persécution et, par conséquent, sont très vulnérables lorsqu’elles arrivent dans le pays d’accueil et souffrent, dans la majorité des cas, d’un état de stress post-traumatique.
Comme le mentionne, Maria Dudek, cofondatrice et directrice de La Maison Multiethnique Myosotis depuis 2000, l’approche interculturelle tient compte, avant tout, de l’individu et de son expérience: « Chaque personne est spécialiste de son pays, de sa culture, et de ses modèles. Celle-ci nous enseigne et, ensuite, nous nous adaptons aux différentes réalités et conceptions qui la définissent afin de la guider, l’accompagner et la soutenir dans son cheminement vers l’équilibre psychique et émotionnel. Il s’agit d’une approche de compréhension interculturelle favorisant une véritable rencontre humaine, basée sur le regard croisé (contrairement au regard lineare: thérapeute-client.e), où l’on entre dans le territoire de la culture de l’autre, tout en préservant le nôtre. »
2000
Progressivement, La Maison Multiethnique Myosotis offre des stages supervisés aux personnes en voie d’obtenir leur certification d’un ordre professionnel du Québec en lien avec sa mission. Ces personnes deviennent des piliers importants de l’organisme, assurant sa pérennité, puisqu’une fois certifiées, la majorité des personnes y poursuivent leur travail. Aussi, elle acquiert une notoriété et une reconnaissance de ses pairs et des personnes qui reçoivent ses services. Les références vers l’organisme proviennent de divers milieux dont les CLSC, les hôpitaux, les professionnel.le.s en pratique privée, les écoles et d’autres organismes communautaires. De plus, La Maison Multiethnique Myosotis est invitée à siéger sur différents comités et tables de concertation en santé mentale. Elle devient experte dans le dossier de la santé mentale en lien avec l’immigration et s’inscrit dans le programme gouvernemental du Québec visant à une meilleure adaptation et intégration des personnes immigrantes.
2016
La Maison Multiethnique Myosotis fête ses 25 ans, fière des différentes initiatives qui ont permis de renforcer sa mission et de la communauté des professionnel.le.s qui la soutient. Cette année-là, Madame Leydy Barrera, alors adjointe administrative, participe grandement à mobiliser bénévoles, stagiaires psychologues et psychothérapeutes dans un climat d’entraide et de bienveillance qui perdurera et contribuera au rayonnement de l’organisme.
2021
La Maison Multiethnique Myosotis déploie et intensifie ses activités pour combler la demande en santé mentale qui ne cesse de grandir. Entre autres, elle met sur pied des ateliers d’autosoin en santé mentale afin de compenser les délais d’attente pour les suivis individuels, mais aussi pour diversifier les approches de prévention en santé mentale et offrir un espace de socialisation. Ayant acquis une stabilité organisationnelle, La Maison Multiethnique Myosotis est heureuse de pouvoir offrir de meilleures conditions aux psychologues et psychothérapeutes qui se joignent à son équipe.
2022
La Maison Multiethnique Myosotis formule des souhaits s’alignant avec le chemin déjà parcouru, dont l’objectif double est de consolider et de développer ses activités. Plus précisément, elle espère recruter davantage de psychologues et de psychothérapeutes sensibles à sa mission afin de répondre plus rapidement aux personnes dans le besoin, offrir les services dans le plus de langues possibles pour rejoindre l’ensemble des personnes immigrantes ou réfugiées, poursuivre les ateliers de groupe d’autosoin en santé mentale, faire rayonner la réputation acquise de l’organisme et son approche interculturelle, et, finalement, augmenter son financement afin de réaliser ces objectifs.
Vous voulez nous soutenir?
Chaque don aide LA MAISON MULTIETHNIQUE MYOSOTIS à soutenir sa mission: offrir des soins en santé mentale à bas prix. Alors que les besoins en santé mentale ne cessent d’augmenter et que notre capacité financière est limitée, chaque don aidera à réduire le temps d’attente des personnes dans le besoin en nous permettant d’accroître le nombre de thérapeutes et, ainsi, améliorer les conditions de vie de toutes et de tous. Veuillez-nous contacter en cliquant sur le bouton CONTRIBUTION. Merci pour votre aide généreuse!